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préceptes de l’Écriture[1] ? Voilà ce que mes ancêtres défunts se demandent.

« Et l’eau abondante de mes larmes, à moi qui suis privé de descendants, voilà ce qu’ils ont pour boire ! » (Il tombe dans un abattement profond.)

tchatourikâ, le regardant avec inquiétude. Que Votre Majesté reprenne courage ! Qu’elle reprenne courage !

la nymphe sânoumatî. Ah ! quel malheur ! Quand il y a une lampe toute prête, il faut que, par l’effet malencontreux d’un voile, il subisse l’horreur des ténèbres ! Je vais le rendre heureux à l’instant même… Mais, n’ai-je pas entendu dire par la mère du grand Indra, qui consolait Sakountalâ : « Les dieux eux-mêmes, impatients d’avoir leur part du sacrifice, feront en sorte que, bientôt, le roi rendra le bonheur à son épouse légitime ? » Il convient donc d’attendre cet instant. Pour le moment, je vais, avec ces nouvelles, rendre le courage à notre chère amie. (Elle s’élève dans les airs.)

une voix, derrière le théâtre. Au secours, au secours !

le roi, revenu à lui et prêtant l’oreille. Vraiment, cela ressemble à un cri de dé-

  1. Comp. dans le Mahâbhârata, Vanaparva, slokas 8553 et suiv. (Trad. de M. Fauche, t. III, p. 444.