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l’image de Sakountalâ, tracée de ma propre main sur une tablette à peindre. »

le roi. De cette manière, ce lieu pourra distraire mon cœur. Montre-moi le chemin.

mâdhavya. Par ici, par ici, Seigneur !

(Tous les deux se mettent à marcher ; la nymphe Sânoumatî les suit.)

mâdhavya. Ce bosquet de Mâdhavîs, avec un banc de marbre, qui présente pour offrande une agréable réunion de rieurs, nous invite par une sorte de bienvenue. Que Votre Majesté y entre donc et s’y asseye !

(Ils entrent tous deux et s’asseyent.)

la nymphe sânoumatî. Réfugiée sous cette liane, je verrai de là le portrait de mon amie ; puis je lui ferai connaître l’affection de son époux, à laquelle elle attache tant de prix. (Elle se place comme elle a dit.)

le roi. Ami, je me rappelle à présent tout ce qui s’est passé la première fois que j’ai vu Sakountalâ, ce que, d’ailleurs, je t’ai raconté. Mais tu n’étais pas auprès de moi quand je l’ai repoussée, et même, avant ce moment, son nom n’a jamais été prononcé par toi. Aurais-tu donc tout oublié comme moi ?

mâdhavya. Je n’ai rien oublié ; mais, après m’avoir tout raconté, vous avez dit en finissant : « C’est une plaisanterie ; cela