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prise, quand la volonté du roi est acceptée comme un ordre par les arbres du printemps eux-mêmes, et par les oiseaux qui demeurent dans leur feuillage ?

Voyez :

« Le bouton du manguier, quoique développé depuis longtemps, ne produit pas sa poussière ; le kousavaka, quoique prêt à fleurir, garde ses fleurs en bouton ; quoique le froid soit passé, la voix des kôkilas mâles hésite dans leur gosier ; il semble que l’Amour, incertain lui-même, remet dans le carquois la flèche qu’il en avait tirée à moitié. »

toutes deux. Il n’y a pas à en douter : le sage roi a une grande puissance !

la 1re servante. Seigneur, il y a quelques jours seulement que Mitravâsou, le beau-frère du roi, nous a envoyées toutes les deux aux pieds de Sa Majesté. C’est alors qu’on nous a confié la garde du jardin de plaisance. C’est parce que nous sommes arrivées depuis si peu de temps que nous n’avons pas appris cette circonstance.

le chambellan. Soit ! mais c’est pour cela qu’il ne faut pas continuer.

toutes deux. Seigneur, nous sommes curieuses, et s’il nous est permis de le savoir, veuillez nous dire pour quelle raison la fête du printemps a été défendue par le roi.