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mais il faut respecter les intentions de mon amie. Soit. Cachée sous un voile impénétrable pour ces deux gardiennes du jardin royal, j’apprendrai tout en me tenant à leurs côtés.

(Elle descend du char.)
(Entre une servante, qui se met à examiner les boutons d’un manguier. Une autre servante vient ensuite.)

la première servante. « Rameau de manguier, unissant le rouge au vert pâle, tout plein de la sève de ce mois printanier, je te vois et te prie d’être favorable, ô messager de bon augure de la saison nouvelle ! »

la seconde servante. Parabhritikâ, pourquoi parles-tu toute seule ?

la première servante. Madhoukarikâ, en voyant les boutons du manguier, Parabhritikâ est dans l’ivresse.

la seconde servante, s’approchant vivement, avec joie. Comment, il est arrivé, le mois du printemps ?

la première servante. Oui, Madhoukarikâ, il est venu pour toi, ce temps de l’ivresse, de la folie et des chansons !

{{Personnage|la seconde servante}. Amie, soutiens-moi, afin qu’en me tenant sur la pointe des pieds, je cueille un bouton de manguier pour en faire une offrande à l’Amour.

la première servante. Oui, mais à la