Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/140

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

gâutamî. Marche en avant.

(Ils se mettent en marche.)

sakountalâ. Comment, quand je suis trompée par ce traître, vous aussi, vous m’abandonnez, livrée à ma douleur ? (Elle veut les suivre.)

gâutamî, s’arrêtant. Mon fils Sârngarava, voilà en vérité Sakountalâ qui nous suit en pleurant amèrement. Quand son époux la repousse avec dureté, que fera ma fille ?

sârngarava, se retournant avec impatience, à Sakountalâ. Femme opiniâtre, tu veux donc agir à ta guise ? (Sakountalâ devient toute tremblante.)

« Si tu es ce que dit le roi protecteur de la terre, qu’as-tu à faire avec ton père, toi qui es à présent en dehors de la famille ? Et si tu es sûre de la pureté de ton engagement, tu dois supporter même l’esclavage dans la famille de ton époux. »

Reste donc. Pour nous, nous avons notre mission à terminer.

le roi. Anachorète ! pourquoi trompes-tu cette femme ?

« La lune n’éveille que les lotus de nuit, et le soleil ceux de jour seulement. Le devoir de ceux qui domptent leurs passions est d’éviter les liaisons avec les femmes des autres ! »

sârngarava. Puisque, par l’union avec