dans le cœur, dans des existences antérieures ? » (Il reste tout pensif.)
le chambellan. Hélas ! à quoi suis-je réduit ?
« Cette canne de bambou que j’avais prise autrefois, moi qui suis chargé de veiller aux appartements intérieurs du palais, en me disant : c’est un objet pour la forme, aujourd’hui qu’il s’est écoulé bien du temps, ce même bâton est devenu un véritable soutien pour mes pas chancelants ! »
Sans nul doute, rien de ce qui touche au devoir ne doit être négligé volontairement par un roi ; cependant, en ce moment où il vient de quitter son tribunal, je n’ose lui annoncer l’arrivée inopportune d’un disciple de Kanva.
Allons ! la tâche de gouverner le monde ne permet pas de repos.
Puisque
« Le Soleil, une fois ses chevaux attelés, marche toujours en avant, de même que la brise odorante qui est en mouvement jour et nuit ; puisque Cêcha[1] a toujours sur lui
- ↑ Roi de la race des serpents, qui sert à la fois de couche et de dais à Vichnou, qu’il abrite avec ses mille têtes. C’est lui qui soutient le monde, qu’il porte sur ses têtes.