Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/121

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

« Après avoir longtemps partagé avec la terre bornée par les quatre océans le titre d’épouse du roi ; après avoir marié ton fils Dauchmanti, le guerrier sans égal, tu reviendras avec ton époux, qui aura remis à ce fils le fardeau des affaires, poser tes pieds sur le sol de ce paisible ermitage ! »

gâutamî. Ma fille, le temps du voyage s’écoule ; dis à ton père de s’en retourner au plus tôt, (s’adressant à Kanva) car longtemps encore elle va vous parler ainsi ; partez, vénérable Kanva.

kanva. Ma fille, les exercices pieux souffrent de ce retard.

sakountalâ, embrassant encore son père. Votre corps, ô mon père, est affaibli par la pratique des austérités ; ne vous tourmentez pas outre mesure à cause de moi.

kanva, soupirant. « Chère fille, comment mon chagrin pourra-t-il s’apaiser, en voyant les grains de riz jetés naguère par toi en offrande aux Êtres, germes à la porte de la chaumière ? »

Va, et que ton voyage soit heureux !

(Sakountala sort avec ceux qui l’accompagnent dans son voyage.)

les deux amies, suivant des yeux Sakountalâ. Hélas ! hélas ! Sakountalâ a disparu au milieu des arbres de la forêt !

kanva, soupirant. Anasoûyâ, elle est