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gâutamî. Ma fille, ton père spirituel est là, t’embrassant, pour ainsi dire, avec ses yeux remplis de larmes de joie. Fais-lui donc le salut d’usage.

sakountalâ, d’un air modeste. Père, je vous salue !

kanva. Sois très-honorée par ton époux, comme Sarmichthâ le fut par Yayâti[1], et sois mère d’un fils, monarque universel, comme celui qu’elle eut en Pourou.

gâutamî. Vénérable Kanva, ceci est un don ; ce n’est pas une bénédiction.

kanva. Ma fille, fais ici même le tour du feu consacré. (Tous s’avancent.)

kanva prononce la bénédiction, dans le mètre des Vêdas.

« Que ces feux du sacrifice, ayant leurs places marquées autour de l’autel, alimentés de combustible, entourés d’une litière d’herbe sacrée et effaçant les péchés par le parfum des offrandes, te purifient ! »

Pars maintenant, ma fille. (Regardant autour de lui.) Où sont Sârngarava et les autres ?

un disciple, entrant. Maître, nous voici.

kanva. Montre la route à ta sœur.

sârngarava. Par ici, par ici, Madame !

(Tous se mettent en marche.)
  1. Voy. le Mahâbhârata, Adiparva, sl. 3402 et suiv. — Traduction de M. H. Fauche, t. I, p. 360.