Page:Foucaux - La Reconnaissance de Sakountala.djvu/102

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

personnes aussi distinguées par leur caractère ne sont pas ennemies de la vertu. Mais maintenant, que dira le père, quand il apprendra ce qui s’est passé ? Je n’en sais rien.

anasoûyâ. D’après ce que je vois, son consentement est bien probable.

priyamvadâ. Comment cela ?

anasoûyâ. Son premier désir doit être que Sakountalâ soit donnée pour épouse à un homme doué de qualités ; et si le destin lui-même accomplit ce désir, le vénérable père n’est-il pas arrivé à son but avec peu de peine ?

priyamvadâ, après avoir regardé la corbeille de fleurs. Amie, les fleurs sont prêtes pour la cérémonie du sacrifice.

anasoûyâ. Ne faut-il pas offrir un hommage à la divinité qui veille au bonheur de notre chère Sakountalâ ?

priyamvadâ. Oui, ce sera bien.

(En parlant ainsi, elle commence le rite.)

derrière la scène. Holà ! me voici, c’est moi !

anasoûyâ, prêtant l’oreille. Amie, c’est ainsi que s’annonce un hôte.

priyamvadâ. Sakountalâ n’est-elle pas à la chaumière ? (À part.) quoique absente de cœur en ce moment !