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R. sepium, R. graveolens et R. canina, ne permet pas à la vue de s’étendre et oppose à nos efforts des obstacles continuels.

Entre temps, notre liste s’augmente de quelques espèces :

Scorpiurus subvillosa L.
Hymenocarpus circinnatus Savi.
Astragalus hamosus L.
Hypericum perforatum var. Mediterraneum R. et F.
Onopordon Illyricum L.
Allium subhirsutum L.

Mais le soleil est déjà haut et l’estomac commence à crier famine ; la carte indique encore environ huit kilomètres de chemin, et plus nous allons, moins s’affirme notre espoir de trouver un pont en aval. En désespoir de cause nous nous mettons à l’eau, et à grand peine, car le transport du bagage demande plusieurs voyages et les cailloux de la rivière sont glissants, nous gagnons à travers un courant rapide la berge opposée.

Ce n’est qu’après des détours sans nombre dans des prairies, des plantations d’oliviers ou des coins de brousse stériles que nous atteignons la route de Ponte-Leccia dont la blancheur poussiéreuse nous semble aussi réconfortante que la verdure dans le désert ; alors, malgré la chaleur devenue intense, le spectacle fatiguant du maquis sauvage, uniforme et silencieux, nous continuons péniblement notre chemin vers le col d’Alzia (134 mètres environ) que nous franchissons à midi, après avoir cueilli Pyrus amygdaliformis Vill.