LES ÉCOLES DE CHARITÉ
CHAPITRE PREMIER.
Les Écoles de charité sous l’ancien régime.
Les maîtres et maîtresses. — Sœurs de l’Enfant-Jésus, Filles de la Charité ou Sœurs grises, Sœurs de Sainte-Marthe ; Frères de Saint-Yon ou des Écoles chrétiennes ; Frères du faubourg Saint-Antoine ou Frères Tabourin ; répartition par paroisses, écoles gratuites des couvents, des hôpitaux, des orphelinats, de Savoyards.
Discipline et enseignement. — Traitements des maîtres ; règlement des écoles ; emploi du temps ; livres, punitions, récompenses ; usages locaux des paroisses ; résultats.
Alors que l’ancienne Université de Paris, ses nations et ses collèges ont fait l’objet de copieux travaux et de savantes monographies, l’histoire de l’enseignement primaire est encore peu connue. Les historiens, soit des doctrines morales, soit des méthodes pédagogiques, s’en sont tenus jusqu’ici à des généralités vagues. Ceux mêmes qui se sont particulièrement préoccupés de l’instruction populaire n’ont pas donné à l’organisation parisienne l’importance et les développements qu’elle mérite. Aussi bien, c’est là un sujet d’une telle ampleur, que nous nous garderons bien de l’aborder dans son ensemble. Nous voudrions seulement étudier l’enseignement élémentaire dans la classe indigente, où il a été longtemps l’une des branches de l’assistance. Laissant de côté les petites écoles, les écoles d’écrivains, les petites classes des collèges, qui forment autant de chapitres de l’histoire de l’enseignement primaire à Paris, nous nous en tiendrons aux écoles de charité, dont le nom même est significatif.
Œuvre d’assistance autant qu’œuvre scolaire, cette école du pauvre nous révèle tout un côté peu connu de la vie parisienne.