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ŒUVRES DE FONTANES.

d’approbation ; il met un terme à l’abus des patentes et des propriétés fictives.

La mesure qui rapproche le chef-lieu de l’élection des électeurs, mérite aussi des éloges. Elle rendra les choix plus sûrs, et les séductions plus difficiles. J’omets d’autres dispositions moins importantes, qui ne sont que réglementaires.

Cette loi peut encore être imparfaite ; mais elle porte en soi les germes de son perfectionnement. Nous sommes loin surtout de lui prédire un entier succès. Nos espérances sont plus modestes. Il n’appartient point à l’homme de dire, au premier aspect de son ouvrage : Ce que j’ai fait est bon.

Gardons-nous de rien dissimuler dans une aussi grave circonstance. Les lois ne sont pas faites, parce qu’elles sont écrites. Il faut qu’elles vivent au fond des cœurs et qu’elles animent toutes les pensées. Leur sort est remis au zèle qui les exécute. Les ministres le savent, et les paroles éloquentes qu’ils ont fait entendre du haut de la tribune, attestent leurs dispositions. Tout les a suivis, dès qu’on a vu relever les signaux de la monarchie. Les ministres du Roi confirmeront ces premiers présages, et c’est dans cette juste confiance, que tous les membres de votre commission votent, à l’unanimité, le projet de loi.