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DISCOURS.

que cinq années, a vu plus d’un obstacle arrêter sa marche et contrarier le bien qu’eût voulu faire ; mais elle peut se rendre ce témoignage, qu’elle a du moins empêché quelque mal. On ne peut contester qu’une instruction forte et variée ne développe avec avantage, dans les écoles modernes, toutes les facultés de l’esprit. Il est vrai que l’éducation qui forme les mœurs n’y est pas au même degré que l’instruction.

Ce n’est pas que l’Université n’ait fait de constants efforts pour les perfectionner ensemble. Un succès si désirable était dans ses vœux plus que dans sa puissance ; V. M. ne l’ignore pas.

Aujourd’hui la religion et la morale, s’appuyant avec sécurité sur le sceptre héréditaire de saint Louis, donneront, du haut du trône, des exemples tout puissants ; il ne sera plus difficile de rappeler les cœurs vers ces grands principes si nécessaires après de si longues calamités, et qui font le bonheur des individus comme la force des États.

Sire, on ne pourra parler de V. M. À la jeunesse, sans publier les merveilles et les bienfaits de ce Dieu qui protége toujours la France, puisqu’il vous ramène sur le trône de vos pères.