DISCOURS
Messieurs les Orateurs du Conseil d’État,
Il était juste aussi qu’en distribuant à tous les grands corps de l’État les drapeaux conquis par nos braves armées, le vainqueur n’oubliât pas l’enceinte où se rassemblent tous les députés de ce peuple qui donne son sang et ses subsides pour la gloire du trône et la défense de la patrie. Le conquérant vient déposer, en ce jour, une partie de ses trophées devant cette même statue que nous érigions l’année dernière au législateur. Il semble nous dire, par cet hommage d’un genre nouveau, que l’art de vaincre à ses yeux n’est rien sans l’art de gouverner.
À toutes les nobles idées qu’ont déjà fait naître ailleurs de semblables cérémonies, se mêle ici pour nous un intérêt plus vil et plus touchant. Les éten-