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DES INJECTIONS IODÉES

ainsi l’organe sécréteur, la phlogose perdra de son intensité à mesure qu’elle s’éloignera du point où la cause irritante a agi ; mais si on la ravive par intervalles au moyen de nouvelles injections, elle acquerra au bout d’un temps plus ou moins long et après un nombre suffisant d’injections, un degré égal à celui de l’inflammation qui succède à l’introduction directe de la teinture d’iode par le canal excréteur. On conçoit ainsi par quel mécanisme on arrive, quoique indirectement, au résultat désiré.

Donc, jusqu’à ce que des expériences spéciales aient levé tous les doutes, on peut déduire de l’observation que je viens de citer qu’il est infiniment probable, sinon sûr, que l’injection de teinture d’iode dans le tissu conjonctif qui entoure la parotide peut suffire pour amener à la longue l’atrophie de la glande.

M. Lafosse dit avec raison[1] que la connaissance positive de ce fait serait d’une très haute importance dans la pratique. En effet, la découverte de la fistule du canal excréteur, rendue parfois impossible, comme nous venons de le voir, deviendrait ainsi inutile, ou tout au moins très secondaire.

  1. Note recueillie à son cours (1877).