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DES INJECTIONS IODÉES

Le sérum, après avoir filtré à travers les parois des capillaires, est ensuite résorbé par ces vaisseaux encore dilatés ; la séreuse se ratatine et revient à son volume normal par la rétraction du tissu conjonctif. Cependant, il reste toujours un certain degré d’épaississement, dernier vestige des changements profonds qui se sont opérés dans la structure intime de la membrane par l’effet de l’injection, et qui ont eu pour résultat final l’anéantissement de l’hypersécrétion préexistante. Je ferai remarquer, enfin, qu’il ne s’établit pas d’adhérence entre les deux feuillets (pariétal et viscéral) de la séreuse, car, une telle disposition amènerait facilement une gêne considérable dans les mouvements d’organes que les séreuses doivent faciliter.


3o Glandes salivaires

De même que dans les synoviales, l’injection iodée dans les glandes salivaires donne naissance à une série d’effets que l’on peut distinguer en externes et en internes.

Effets externes. — Les symptômes apparents qui se manifestent après l’introduction de la teinture d’iode dans la parotide présentent une grande analogie avec ceux que l’on observe dans les synoviales : c’est ainsi que la parotide injectée s’engorge trois ou quatre heures environ après l’opération, et devient douloureuse. Mais, ce qui est surtout à noter, c’est que l’on constate pendant la mastication que l’écoulement de la salive a déjà subi un ralentissement marqué, et que cette dernière n’a plus