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je crois que vous êtes un bon garçon… mais on ne sait jamais… Vous ne m’avez jamais rien dit de vexant, vous n’avez jamais rien fait de malhonnête… Je crois même que si vous étiez un tripoteur, comme il y en a beaucoup, vous auriez déjà mis votre main sur mon bras pour me pincer ou vos pieds sur mes pieds, en dessous du pupitre. En tout cas, si vous avez de mauvaises intentions, vous n’avez qu’à les inscrire sur votre ardoise et les essuyer avec une loque à reloqueter. Je suis la fiancée de Séraphin et tant que je serai la fiancée de Séraphin les autres pourront danser… Vous, Séraphin, je ne vous ai jamais dit que je vous aime. Je vous aime peut-être ; peut-être, je ne vous aime pas. Ça, moi je le sais… Mais je suis votre fiancée et ça je veux qu’on respecte. Mais ce que je ne veux pas, c’est de la jalousie et des reproches… Je ne suis pas une de la sorte, vous savez… Encore une fois des manières de ce genre et vous pouvez prendre vos cliques et vos claques… Voilà… C’est compris ? Maintenant vous pouvez continuer… Je dois aller sur mon bureau…

SÉRAPHIN
(abasourdi).

Au revoir, Suzanne. — Monsieur…

Albert ne répond pas. Séraphin tort.