siologie sera assez avancée, le poète, le philosophe et le physiologiste s’entendront tous. (La Science expérimentale). »
Euclide malgré lui fait des actes de foi,
écrivait dans Le Bonheur M. Sully Prudhomme,
qui répond à son passionné Que Sais-je ? : Je sais
que j’existe et qu’il existe un mystère d’Être, —
en estimant expressément dans le même volume
que « la loi unique par laquelle l’homme synthétiserait toute sa connaissance possible expliquerait tout, excepté elle-même ». À travers la brume que nous sommes et qui nous circonvient git
évidemment un potentiel de sublime plus beau,
plus pur, plus grand que le dieu jadis inventé dans
les imaginations humaines et condamné irréfutablement
par la douleur inhérente à l’Être ; une
seconde de souffrance n’est point divinement
explicable, même par la vertu du sacrifice ; mais si
le dieu providentiel qui ne crée pas la perfection se
manifeste un impuissant, le sentiment et le culte
du Mystère nous assurent que tout vit dans une
fonction inconcevablement admirable (but est un
terme trop anthropomorphique ) ; le néant seul
argumenterait contre le sublime ; or, malgré toute
subtilité scholastique, le néant n’existe pas.
L’on aperçoit la superbe attitude philosophique qu’impose ce mystère à palper par la sensibilité à la fois esthétique, affective et logique.