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homme d’un certain âge proviennent en effet d’une formation qui les explique naturellement quand on la connaît, comme aussi de certaines circonstances particulières qui ont marqué dans sa vie, au point d’en orienter et d’en fixer constamment la conduite.

Né à Tarbes, au pied des Pyrénées, en octobre 1851, d’une famille entièrement pyrénéenne, j’avais fait mes études successivement au lycée de Tarbes, au lycée de Rodez, au petit séminaire de Polignan, dans la Haute-Garonne, puis au collège des Jésuites de Saint-Michel à Saint-Étienne, partout où la carrière de fonctionnaire de mon père avait entraîné ma famille. A Saint-Étienne s’étaient terminées mes études préparatoires au baccalauréat ès lettres, à côté du futur maréchal Fayolle. Bien que j’aie pu songer de bonne heure à l’École polytechnique comme l’illustre camarade que je viens de citer, nos familles et nos maîtres n’avaient pas cru avantageux de nous épargner le circuit littéraire qui allait évidemment retarder, le commencement de notre préparation à l’École. C’est ainsi qu’après la classe de philosophie nous passions notre baccalauréat ès lettres avant d’aborder les études scientifiques. Si le propre de ces dernières,