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s’exécuteront avec une parfaite précision.


La déclaration de guerre me trouvait placé depuis un an à la tête du 20e corps.

La ville de Nancy et la Lorraine avec elle respiraient à un degré particulièrement élevé les sentiments patriotiques qui animaient la France entière. Pendant plus de quarante ans, elles ont tendu les bras par-dessus la frontière à leurs sœurs captives de Metz et de Lorraine annexée. Le jour approche-t-il enfin où leurs destinées seront de nouveau confondues ? Dans le calme, l’ordre le plus absolu, avec une froide résolution de faire face à toutes les éventualités, on reçoit les nouvelles signalant successivement les dispositions prises par les Allemands à leur frontière : arrêt des communications, de la circulation des trains, du passage de tous les voyageurs ; on apprend les décisions du gouvernement français. On commence et on poursuit la mobilisation, la réquisition des chevaux et des voitures.

Nulle part il n’y a de méfaits, ni de traces de défaillance. Dans quelques jours peut-être la bataille sera aux portes de la ville, personne ne songe à partir, tant sont grandes la confiance de chacun en son droit, l’unanime volonté d’être à la hauteur de toutes les circonstances, la foi entière en la valeur des troupes.

Ici, c’est le 20e corps, avec ses deux divisions d’infanterie, 11e et 39e, avec sa 2e division de cavalerie, son artillerie modèle. On ne peut voir de plus