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supérieure de guerre. Mon passage dans ce foyer de science m’amenait à proposer une troisième année d’étude pour certains officiers, en présence des lacunes que l’ampleur prise dans tous les sens par l’art de la guerre laissait encore dans leur savoir après les deux seules années d’école.

En 1911, je prenais le commandement de la 14e division, troupe des plus solides, préparée pour la couverture de la concentration ; en 1912, celui du 8e corps d’armée, et, au mois d’août 1913, celui du 20e corps à Nancy. Nos corps d’armée à cette époque, avec l’administration des régions correspondantes, représentaient par le personnel de "leurs troupes et services, comme aussi par leurs nombreux établissements, de vastes domaines, dont la direction et la connaissance exigeaient une très grande activité. A peine en possession du 8e corps, il me fallait passer au 20e. Il comprenait deux divisions d’infanterie et une division de cavalerie, toutes, trois à effectifs renforcés en vue d’une prompte mise sur pied de guerre. Au moment où j’y arrivais, il allait comprendre dans ses différentes unités trois classes au lieu de deux, par suite du vote de la loi qui portait à trois ans la durée du service. Il y avait à construire les casernements correspondant à cette augmentation