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leur inaptitude à la tâche envisagée et rendait à leurs communes ces dévoués citoyens nullement préparés à la guerre. Partout, on le voit, régnait cet esprit de désordre et d’erreur u de la chute des rois funeste avant-coureur ».

L’État s’effondrait, dont le gouvernement, endormant le pays dans une paix de prospérité, de bien-être et de luxe, avait détourné les regards de la nation de l’approche du danger, sans pourvoir lui-même aux précautions indispensables ni assurer l’entretien moral et matériel de l’armée qu’il avait, et qui eût pu, soigneusement et intelligemment administrée, retarder pour le moins et réduire le désastre. Comme on peut le penser, cette traversée au milieu des symptômes d’un effondrement, comme précédemment cette vue des premiers effets de la défaite, ne pouvait être, qu’une sérieuse leçon pour de jeunes esprits.

De mon côté, par la suite, je m’engageais pour la durée de la guerre au 4e régiment d’infanterie ; la lutte se terminait sans que j’y eusse pris une part active. Libéré au mois de mars 1871, je reprenais la route de Metz pour aller y retrouver, en une année scolaire fortement écourtée, un cours de mathématiques spéciales déjà vu, avec le même professeur, le Père Saussié, et tâcher d’aboutir, cette