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poursuivaient un premier couronnement dans le succès de leurs élèves aux concours d’admission aux Écoles.

Les événements de 1870 nous trouvaient dans cette excitation laborieuse. Ils allaient nous laisser des souvenirs profonds.

C’est, dès la fin de juillet 1870, une importante partie de l’armée française se réunissant autour de Metz dans un excellent esprit mais avec un manque d’organisation impressionnant.

C’est, par un soir déclinant, l’empereur Napoléon III arrivant pour prendre le commandement en chef et remontant la rue Serpenoise, affalé dans sa voiture découverte, accompagné du prince impérial au regard inquiet et interrogateur, escorté des magnifiques cent-gardes, au milieu d’une population anxieuse et troublée à la vue de ce tableau de lassitude.

C’est l’installation à la préfecture du quartier général de l’empereur et de sa suite, aux grands noms et aux splendides uniformes. Puis, dans les journées des 4, 5, 6 août, pendant que s’effondrent les destinées de la France en des rencontres significatives, ce sont nos compositions d’admission à l’École polytechnique faites au lycée de Metz, toutes fenêtres ouvertes, au bruit lointain du canon, et dont la