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char entraîne ses voyageurs, selon les appétits que suscite l’action des Astres, d’après la loi qui veut que la partie subisse les vicissitudes de la totalité ; et nul possédant une Mens en bon état n’y échappe.

Je m’expliquerai plus clairement. On sait que, selon la doctrine du Trismégiste, le Spiritus éthéré est le réceptacle de la Mens, de même que l’Homme ou plutôt son Âme Sensitive est le réceptacle du Spiritus ; et que ce Spiritus, de même que le Ciel moyen, participe à deux natures : la supracéleste et la sublunaire.

Si donc, disent les Platoniciens, le Spiritus adhère à la Mens, fuit les voluptés de la chair, se sanctifie, exalte sa nature supracéleste, de laquelle il tire son origine, en recevant les bonnes influences des Astres et en évitant soigneusement les mauvaises, il y a moyen qu’il obéisse moins, par cette préparation, à toutes les actions astrales. Mais si ce Spiritus repousse les rayons de la Mens et adhère à l’Âme Sensitive, il se change de bon Daïmon en mauvais Daïmon, il devient en butte à toutes les actions supérieures et principalement aux mauvaises, à cause du penchant du corps au mal et parce que le corps est commandé par l’Âme Sensitive ; de telle sorte que des Mens très supérieures arrivent à dépendre des Éléments, en tant que perpétuels réceptacles d’influences célestes, et deviennent aptes et prédisposées à recueillir et à s’emparer avidement de tous les mauvais présents