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tieuse. En effet, elle ne diffère pas beaucoup de la magie ni de l’idolâtrie, surtout dans la partie où il est question de la figuration nécromantique des anges ou plutôt des démons et du prononcé de certains mots ou du tracé de certains signes inconnus. Il en est de même de l’emploi des fumigations et invocations, indices manifestes de pactes contractés avec les démons qui conduisent les ignorants à l’idolâtrie et procurent d’amères déceptions. Mais il existe une Astrologie surnaturelle qui se rattache à la métaphysique, celle-là nous la comprenons, tandis que nous conseillons de fuir celle qui procède de la nécromancie[1].

Confondre usage et abus, c’est assurément manquer de mesure. Les médecins les plus éminents ont employé les pantacles et les talismans les plus astrologiques ; les illustres docteurs Arnaud de Villeneuve et Théophraste Paracelse l’ont relaté ; ils ont écrit eux-mêmes plusieurs ouvrages sur l’utilité et la vertu de ces pratiques dans la guérison de certaines maladies presque incurables et sur les moyens de les confectionner, — nous en parlerons dans le traité général du Microcosme où nous envisagerons les divers modes de guérison des maladies.

  1. L’auteur cherche à faire ici brièvement la distinction entre la goëtie ou magie noire et la Haute-Magie qui procède en somme de l’astrologie supra-naturelle ou hyper-physique. — Voir à ce sujet l’Introduction que le traducteur a faite à son Formulaire de Haute-Magie.