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DE M. DARWIN.

Comme nous sommes loin de M. Darwin et des effets immenses qu’il fait produire à son élection naturelle ! Ou plutôt comme les faits, vus en eux-mêmes, diffèrent des faits vus à travers l’esprit de système et les fantômes de l’abstraction.

Il y a, dans les animaux, des caractères qui résistent à toutes les influences. Ces caractères sont les caractères intérieurs. Le plus profond de ces caractères est celui de la fécondité ; et c’est la fécondité qui fait fixité.

Les variétés de nos animaux domestiques sont innombrables. Toutes ces variétés n’en sont pas moins fécondes entre elles ; tous nos chiens, tous nos chevaux, tous nos bœufs, etc., sont féconds entre eux et d’une fécondité continue.

Les espèces diverses, unies entre elles, n’ont qu’une fécondité bornée. Ceci est le genre. En définitive, c’est la fécondité qui décide de tout. L’espèce vient de la fécondité