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DE LA GÉNÉRATION SPONTANÉE CONSIDÉRÉE EN SOI.

J’espérais avec raison, comme l’événement l’a prouvé, que si jamais un siècle semblait destiné à résoudre cette grande question, c’était le nôtre. Il est impossible, me disais-je, que dans un siècle où l’art des expériences est porté si loin, quelque heureux expérimentateur ne s’empare des générations spontanées, et du moins ne jette sur elles un nouveau jour.

Ce que je prévoyais est arrivé ; il est même arrivé mieux.

M. Pasteur n’a pas seulement éclairé la question, il l’a résolue.

Pour avoir des animalcules, que faut-il si la génération spontanée est réelle ? De l’air et des liqueurs putrescibles. Or, M. Pasteur met ensemble de l’air et des liqueurs putrescibles, et il ne se produit rien.

La génération spontanée n’est donc pas. Ce n’est pas comprendre la question que de douter encore.

FIN.