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DE LA GÉNÉRATION

« tre la surface inférieure de la feuille… Je gardai cette feuille, et j’eus lieu de m’en savoir bon gré, car le 17 du même mois, il sortit de chaque œuf, sans en excepter un seul, un petit ichneumon[1]. »

Je quitte à regret tant et de si curieuses recherches de tant d’habiles observateurs des deux derniers siècles ; et je viens à des travaux plus récents, à des travaux de notre époque.

Je ne fais plus qu’une remarque.

On a cru, pendant vingt siècles, à la génération spontanée des insectes, sans réfléchir que, seule et prise à part, la génération spontanée n’eût servi à rien. Sans les prévisions instinctives des mères, le nouvel être, inopinément arrivé au monde, eût manqué de tout, et eût nécessairement péri. C’est là que sont les hautes vues, les grands rapports, et

  1. De Geer : Mémoires pour servir à l’histoire des insectes, t. I, p. 93.