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DE LA GÉNÉRATION

scorpions[1] et des vers de terre, et dont l’autre, le Père Bonanni, nous affirme que, « en se pourrissant dans la mer, certains bois produisent des vers d’où sort un papillon qui, à force de rester sur l’eau, finit par se transformer en oiseau[2]. »

« Mais que demandent enfin, s’écrie Réaumur, les Journalistes du Trévoux, pour regarder comme un système tombé le sys-

  1. « Prenez, dit le P. Kircher, des cadavres de scorpions, broyez-les, mettez-les dans un vase de verre, arrosez-les d’une eau dans laquelle des feuilles de basilic aient été macérées ; pendant un jour d’été, exposez le tout au soleil. Si vous observez ce mélange avec une loupe, vous verrez qu’il s’est converti en une innombrable quantité de scorpions… » Réaumur ajoute : « Ce qui embarrasse le P. Kircher dans ce fait, n’est pourtant pas la naissance de tant de scorpions, c’est la sympathie que la plante appelée basilic peut avoir avec le scorpion. » Réaumur, t. II, p. xxxvii. Je fais grâce de la recette, également sûre, pour la production des vers.
  2. Della curiosa origine degli sviluppi e dé costumi ammirabili di molti insetti : Dialogo primo, p. 3 et suiv. (édition de 1735.)