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mon sillon.

Voilà où nous en sommes, ma chère Mélite.

Je me figure être tout près d’une poudrière dans laquelle je dois, à un moment donné, lancer une étincelle. Ah ! qu’il est parfois pénible de faire son devoir, de suivre les inspirations de sa conscience ! Il me faudra beaucoup de courage pour agir, mais j’agirai. Je veux encore espérer que, prenant ma menace au sérieux, il aimera mieux se dénoncer lui-même. Enfin, je lui répéterai mon avertissement, j’attendrai le dernier jour, la dernière heure, la dernière minute, je ne puis mieux faire n’est-ce pas ? Ma première lettre t’apprendra la fin de cette triste affaire et t’apportera peut-être l’écho d’une explosion.

Je t’embrasse bien cordialement.

Ton frère et ami,
René.


XXVII


René à Mélite
Paris.

Hélas ! ma sœur, le Parisien a eu raison. Tout a tourné contre moi dans cette affaire où je n’ai