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DEUXIÈME PARTIE

I.


Mélite à René.
Damper.
Mon Cher Frère,

Il m’est impossible d’attendre ta première lettre. À peine revenue dans cette vieille maison qui semble porter ton deuil, tant elle paraît sévère et triste, je me suis assise devant ton bureau d’écolier, ce pauvre petit bureau tout imbibé d’encre, pour te griffonner quelque chose.

Notre chère tante qui pensait à toi dans son coin m’a dit, en me voyant m’asseoir là : « Oui, écris-lui. » Et nous avions encore dans les yeux, l’une et l’autre, les larmes de notre adieu !

Mais je ne viens pas te confier nos attendris-