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écrivit. Merci, M. Hopkins, d’avoir répondu avec tant de promptitude à notre appel.

— Je ne pouvais m’y soustraire, messieurs, dit mon ami. Me voici, je suis donc à vous. De quoi s’agit-il ?

Je regardais en ce moment les cinq rois du Trust.

Rien ne distinguait particulièrement leurs visages, sinon l’expression d’énergie et de lassitude dont ils étaient à la fois empreints. Ces hommes semblaient véritablement avoir sur eux le poids formidable de l’or, dont ils étaient les maîtres et les conquérants. Les luttes, les batailles, les efforts de leur vie se lisaient aux rides de leurs fronts et de leurs visages rasés. Ces faces fiévreuses disaient les nuits sans sommeil, les journées acharnées, les estomacs débiles, les fatigues, les âpretés, les volontés dominatrices.

À la question de William Hopkins, les muscles de leurs visages tressaillirent et Sam Harrisson qui était visiblement leur délégué et leur porte-parole dans l’affaire, se chargea de répondre.

— De quoi s’agit-il ?

— D’une affaire à la fois bien mystérieuse et bien grave, car elle menace notre vie et nos intérêts.

— Bien, dit Hopkins. Permettez-moi une re-