Page:Flavius Josephe - Leon Blum - Contre Apion, Leroux, Paris, 1902.djvu/50

Cette page n’a pas encore été corrigée

millions d’aroures118 de la terre la meilleure et la plus fertile en toutes sortes de fruits ; car telle est la superficie de la Judée. » [196]. D’autre part, sur la grande beauté et l’étendue considérable de la ville même de Jérusalem, que nous habitons depuis les temps les plus reculés, sur sa nombreuse population et sur la disposition du temple, voici les détails que donne le même auteur  : [197]. « Les Juifs ont de nombreuses forteresses119 et de nombreux villages épars dans le pays, mais une seule ville fortifiée, de cinquante stades environ de circonférence120 ; elle a une population de cent vingt mille âmes environ, et ils l’appellent Jérusalem. [198]. Vers le milieu de la ville s’élève une enceinte de pierre longue de cinq plèthres environ121, large de cent coudées122 et percée de doubles portes. Elle renferme un autel carré, formé d’une réunion de pierres brutes, non taillées, qui a vingt coudées de chaque côté et dix de hauteur123. A côté se trouve un grand édifice, qui contient un autel et un chandelier, tous deux en or et du poids de deux talents124. [199]. Leur feu ne s’éteint jamais ni la nuit ni le jour. Pas la moindre statue ni le moindre monument votif. Aucune plante absolument, comme arbustes sacrés ou autres semblables. Des prêtres y passent les nuits et les jours à faire certaines purifications et s’abstiennent complètement de vin dans le temple125. » [200]. L’auteur témoigne, en outre, que les Juifs firent campagne avec le roi Alexandre126, et ensuite avec ses successeurs. Lui-même dit avoir assisté à un incident créé par un Juif pendant l’expédition et que je vais rapporter. [201]. Voici ses paroles  : « Marchant vers la mer Erythrée, j’avais avec moi, parmi les cavaliers