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périt sous le bâton par la main de ses familiers. [149]. Après sa mort ses meurtriers se concertèrent et s’accordèrent à donner le trône à Nabonnède, un Babylonien qui avait fait partie de la même conjuration. Sous son règne les murs de Babylone qui avoisinent le fleuve furent restaurés en brique cuite et en asphalte. [150]. Il régnait depuis dix-sept ans quand Cyrus partit de Perse avec une armée nombreuse, soumit tout le reste de l’Asie, puis s’élança sur la Babylonie. [151]. A la nouvelle de sa marche, Nabonnède s’avança à sa rencontre avec son armée et lui livra bataille ; il fut défait, s’enfuit avec une faible escorte et s’enferma dans la ville de Borsippa. [152]. Cyrus prit Babylone, fit abattre les murs extérieurs de la ville, parce qu’elle lui paraissait trop forte et difficile à prendre, et leva le camp pour aller à Borsippa assiéger Nabonnède. [153]. Comme celui-ci, sans attendre l’investissement, s’était d’abord rendu, Cyrus le traita humainement, lui donna comme résidence la Carmanie et lui fit quitter la Babylonie. Nabonnède demeura en Carmanie le reste de sa vie et y mourut. »


XXI

Il s’accorde avec les Livres juifs et les Annales phéniciennes.


[154] Ce récit s’accorde avec nos livres et contient la vérité. En effet, il y est écrit que Nabuchodonosor, dans la dix-huitième année de son règne91, dévasta notre temple et le fit disparaître pour cinquante ans92 ; que, la deuxième année du règne de Cyrus, ses nouveaux fon-