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de la comédie ou du drame. Jamais le mot cruel des peintres n’a été mieux justifié que par le Candidat de M. G. Flaubert : « Cela n’existe pas ».

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S’il y a de la difficulté pour la critique à attaquer cette pièce, c’est que nous ne savons pas où la prendre ; elle n’offre ni saillie ni relief, c’est le vide.

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Nous comptions au moins que M. G. Flaubert nous dédommagerait de l’absence de situations dramatiques par une peinture de mœurs réelles.

Nous nous attendions à trouver dans sa pièce, à défaut de qualités dramatiques, des coins de vérités bien étudiés et bien rendus.

Mais, pour faire vrai au théâtre, il faut connaître les conditions d’optique particulières à ce milieu qu’éclaire la rampe. Tout est faux dans l’œuvre nouvelle, tout du moins paraît tel…

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Le Candidat fut repris à l’Odéon le 30 avril 1910, sous la direction de M. Antoine, et n’eut qu’une représentation.

Nous extrayons de Comœdia la critique suivante :

« Certes le Candidat ne méritait que de médiocres éloges lors de sa création (et depuis, en vieillissant, il ne s’est point bonifié), mais son auteur était de ceux auxquels le respect doit rester dû, même au plus fort de leurs erreurs. Et puis, je le dis et je ne crains pas de le répéter, si la comédie de Flaubert est manquée, elle est loin d’être exempte de qualités. Les spectateurs des samedis odéoniens l’ont constaté et j’espérais que ceux de demain mardi pourraient également s’en rendre compte, mais M. Antoine a renoncé à afficher le Candidat une fois de plus.

« Maxime Roll. »




LE CHÂTEAU DES CŒURS.


Achevée en 1863, cette féerie ne fut jamais représentée. Avant de paraître en librairie, elle fut publiée par la Vie Moderne en 1879.

Flaubert se passionna pour cette œuvre, la reprenant et l’abandonnant tour à tour. Dès le début il accepta la collaboration de