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LE SEXE FAIBLE.

Valentine.

Ah ! Paul ! tu ne connais pas encore le cœur d’une mère !…

Paul.

Valentine, cette phrase-là n’est pas de toi ; elle est de ta mère.

Valentine.

De toutes les mères, mon ami.

Paul.

Eh bien, elle n’est pas amusante.

Valentine.

Tu deviens grossier, prends garde.

Paul.

Allons ! bon ! je suis grossier maintenant !… c’est que ta nourrice commence à m’agacer terriblement, elle ne remplit pas ses devoirs.

Valentine.

La nourrice est une seconde mère.

Paul, en se retournant vivement, fait tomber la boîte déposée sur le berceau, et les joujoux qu’elle contenait se répandent par terre.

Qu’est-ce que tout cela ?

Valentine.

Le ménage de ma fille !

Paul.

Encore un ?

Valentine, triomphalement.

Tu comprends pourquoi j’ai un peu tardé, maintenant ?