Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/405

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
401
LE SEXE FAIBLE.



Scène VII

Les Mêmes, AMÉDÉE.
Madame de Mérilhac.

Amédée !

Amédée, jetant son cigare.

Ma tante !

Paul.

Il se mourait de faim, je l’ai fait déjeuner.

Madame de Mérilhac.

Vous vous plaisez donc partout mieux que chez vous, mon pauvre neveu ! (Le regardant.) Ce teint, ces yeux rouges ! vous avez encore joué toute la nuit, je parierais.

Amédée.

Il faut que jeunesse se passe, chère tante.

Madame de Mérilhac.

Au train dont vous allez, prenez garde, elle ne se passe pas, elle se précipite, (Le considérant avec anxiété.) Mais vous êtes malade, Amédée ! Dites-moi, ne souffrez-vous pas ? vous vieillirez tout à fait, et j’ai véritablement peur…

Amédée.

Moi ? Je me porte comme un régiment de cuirassiers.

Madame de Mérilhac.

Voyez donc sa figure, monsieur Paul !