Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/376

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
372
THÉÂTRE.

Madame Duvernier, à Mme de Mérilhac.

Allons au-devant d’elles, ce serait plus poli, qu’en dites-vous ?

Madame de Mérilhac.

Volontiers. (Appelant.) Amédée ! tu nous accompagnes, c’est bien le moins qu’il y ait un homme pour offrir son bras à Mme de Grémonville.

Amédée.

Oui ! je vous rejoins.

Paul, à part.

Si j’y allais aussi, moi ! Pourquoi pas ? en plein air, on est plus brave ; le bon vent d’été, le ciel bleu, les roses, les oiseaux, la nature immense autour de moi me soutiendra. Quelque chose me dit même : en avant ! Je risque tout !

Il sort très vite.



Scène VI

Le Général, M. DES ORBIÈRES, AMÉDÉE.
Amédée, regardant Paul s’éloigner, et haussant les épaules.

Encore un qui se précipite à l’abîme ! Pauvre garçon !

Le Général.

De quoi le plaignez-vous ?

Amédée.

Eh ! de se marier ! il va se marier !