Page:Flaubert - Théâtre éd. Conard.djvu/372

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
368
THÉÂTRE.

méfie toujours de ma tante dès qu’il y a des vierges aspirant au sacrement ; elle a voulu me placer à côté de Valentine.

Paul, vivement.

Tu seras à côté d’elle, toi ?

Amédée.

Oui ! et que le diable m’emporte si je trouve de quoi alimenter la conversation ! je n’ai rien à dire aux femmes honnêtes, moi ! Oh ! pas n’est besoin de surveillance ! Mais toi, pendant ce temps-là, mon gaillard, tu nageras en plein azur ?

Paul.

Comment ?

Amédée.

Tu vas faire ta cour à la cadette, à Mlle Thérèse.

Paul.

À Thérèse ?

Il s’assombrit.
Amédée.

Malin ! ne cache donc pas ton jeu ! tu l’aimes.

Paul.

Ah ! par exemple !

Amédée.

Ta ta ta.

Paul.

Mais je te jure…

Amédée.

Je te souhaite infiniment de plaisir !

Paul.

Oh ! ce n’est pas…