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THÉÂTRE.

et même, comme avocat, j’ai donné à M. de Grémonville une consultation.

Madame de Mérilhac.

Alors, vous savez que Valentine a été avantagée par son père ?

Monsieur des Orbières.

Oui ! je le sais ; mais quel rapport entre les demoiselles de Grémonville et une place pour M. Duvernier ?

Madame de Mérilhac.

C’est afin de reconnaître dans la personne du neveu les services rendus par l’oncle.

Monsieur des Orbières.

Eh ! le général n’est pas homme…

Madame de Mérilhac.

Pardon ! le général Varin des Ilots, soit embarras ou délicatesse, n’a pas osé vous la demander lui-même, mais il en a envie, j’en suis sûre, il me l’a dit. (À part.) De cette façon-là, mon maître, vous serez bien forcé…

Monsieur des Orbières, se grattant l’oreille.

Diable !… diable !…

Madame de Mérilhac.

Cette place n’est pas considérable, la dot de Thérèse non plus, mais la place et la dot réunies donneront aux jeunes époux Duvernier un revenu fort honnête ; c’est un moyen d’équilibrer les choses, de rendre la position des deux sœurs égale, et, puisque je marie mon neveu à Valentine, de faire entrer Paul dans ma famille. D’ailleurs, cet exemple moralisera Amédée,