a des goûts… élégants. J’aime à recevoir, à répandre le bien-être autour de moi. J’ai réparé, à mes frais, la route de Bugueux à Faverville. J’ai établi une école, et fondé, à l’hospice, une salle de quatre lits qui portera mon nom.
On le sait, monsieur, on le sait !
Tout cela pour vous convaincre que je ne suis pas, — bien que fils de banquier et l’ayant été moi-même, — ce qu’on appelle un homme d’argent. Et la position de M. Onésime ne saurait être un obstacle, mais il y en a un autre. Votre fils n’a pas de métier ?
Monsieur, un gentilhomme ne connaît que celui des armes !
Mais il n’est pas soldat ?
Il attend, pour servir son pays, que le gouvernement ait changé.
Et en attendant ?…
Il vivra dans son domaine, comme moi, Monsieur !
À user des souliers de chasse, fort bien ! Mais moi, Monsieur, j’aimerais mieux donner ma fille à quelqu’un dont la fortune — pardon du mot, — serait encore moindre.