raît, comme le mien autrefois. J’entends encore le vent dans les manœuvres, et les bois de ma cabine qui craquent au milieu de la nuit. — Tiens !… c’est étrange, voilà une lettre qui s’obstine à ne pas brûler ! Elle blanchit même dans la flamme. — Pourquoi ?…
Elle est froide ! Comment se fait-il ?
La cheminée, peu à peu, s`est haussée et élargie, laissant voir, au milieu des flammes, les choses mêmes que Paul rêvait. Le bord supérieur, montant toujours, a presque disparu dans les frises ; et l’on aperçoit un château tout noir, d’une architecture farouche, avec des meurtrières embrasées.
Une forteresse ! Laquelle donc ? Je ne l’ai jamais vue.
Paul lit :
« C’est l’endroit où les Gnomes détiennent captifs les cœurs des hommes. Nous comptons sur toi pour les délivrer. — Ta récompense sera un amour au-dessus même de tes rêves. Tu rencontreras souvent celle que nous te destinons ; tâche de la reconnaître, ou sinon tu es irrévocablement perdu. — Es-tu prêt ? — La Reine des Fées. — Moi !… Mais comment me guider ?
J’accepte ! partons !
Ouvre, Dominique !
Qui est-ce ?