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Lui tapant sur l’épaule.

Ce bon Paul ! il n’a pas changé : prompt à s’enflammer toujours pour toutes les femmes et à donner dans toutes les illusions. C’est comme votre histoire du cabaret.

Il rit.

Ah ! ah ! ah !

Paul.

Mais quand je vous dis que j’ai vu…

Alfred.

Bah ! vous aurez été la dupe de quelque hallucination ou d’un faiseur de tours ! Comme si l’on rencontrait dans les bouges de la banlieue des créatures célestes disparaissant à travers les murailles ! Vous avez beau soutenir qu’elle est belle comme une fée, et même qu’elle en portait le costume, les fées, mon cher, ne sortent plus de la Chaussée d’Antin ; et je compte, tout à l’heure, vous en faire voir une, qu’on appelle dans le monde madame Kloekher… et qui pour nous quelque indulgence.

Paul, saluant.

Ah !

Alfred.

Mais oui ! on est posé. Moi, je m’amuse énormément.

Paul.

Et le mari ?

Alfred.

Un ancien Auvergnat ! Il en a porté bien d’autres ! Un rustre, d’ailleurs, un avare.

Paul.

Comment !… Mon père, au contraire, m’avait dit…