Page:Flaubert - Salammbô.djvu/506

Cette page a été validée par deux contributeurs.

Après avoir réalisé cette œuvre, à mon sens merveilleuse, réaliserez-vous cette autre merveille d’y attirer la faveur politique ? Vous savez que personne ne le désire plus que

Votre ami.

Alfred Manet.
1er  décembre 1862.

José Maria de Hérédia, après avoir relu Salammbô dans le dernier texte revu par Flaubert (édition Lemerre), lui adresse la lettre suivante :

Paris, 11 novembre 1879.
Magnifique Seigneur,

Je viens de relire Salammbô avec quelle admiration ! Je ne sais, mais il me semble que le livre s’est allégé, simplifié. Il me paraît plus beau, plus accompli qu’autrefois. Comme un temple bâti de granit, revêtu de marbres précieux et de métaux que le temps dore uniformément de sa patine, fondant tous les ornements en une magnificence générale, votre poème paraît plus antique, plus lointain, plus grand, plus solide.

Salut, ô Schalischim des poètes, Suffète des prosateurs ! que les Baalim te gardent !

Adieu. Offrez mes meilleurs souvenirs à M. Commanville, et mettez tous mes hommages aux pieds de votre charmante nièce.

Je vous embrasse.

J. M. de Hérédia.