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défaite et celle des supplices qui attendaient les prisonniers ; se rendre, ils n’y pensaient même pas, tant ils avaient conscience de leurs crimes. Et ils attendaient toujours ces secours de Tunis, que leurs chefs leur avaient annoncés (*) ; cela leur donnait le courage
(*) Page 361, § 4. L’armée de Tunis, allait venir. Et page 365, § 4… et ils attendaient toujours l’armée de Tunis.
de supporter toutes les rigueurs qu’ils s’infligeaient entre eux.

LXXXV. Enfin leur ultime nourriture s’épuisa ; il ne restait plus de prisonniers, plus d’esclaves (*), et Tunis n’envoyait toujours rien.

(*) Page 364, ligne 3. Mais ne possédait-on pas des Carthaginois, etc.
Alors, devant l’irritation des soldats, leur désespoir, les menaces qu’ils proféraient contre les chefs (*), Autarite, Zarzas et Spendius
(*) Page 362, ligne 25. Ils accusaient leurs chefs et les menaçaient…
décidèrent de se rendre et de traiter avec Hamilcar (*). Ils envoyèrent
(*) Cf. page 368, § 5. Autharite, qui n’avait plus, etc., et toute la page.
donc aux Carthaginois une ambassade de dix hommes, avec un héraut (*). Hamilcar leur fit la proposition suivante : les Carthaginois
(*) Page 369, § 2. Spendius, Autharite et Zarxas, quatre Italiotes, un Nègre et deux Spartiates s’offrirent comme parlementaires.
auront le droit de choisir parmi les Mercenaires dix hommes, à leur convenance ; tous les autres pourront s’en aller, en ne conservant qu’une tunique (*). Les ambassadeurs acceptèrent ; alors
(*) Page 371, ligne 29. Il exigeait qu’on lui livrât dix des Mercenaires à son choix, sans armes et sans tunique (sic).
Hamilcar : « Aux termes de nos conventions, je choisis les députés présents » (*). C’est ainsi que Carthage mit la main sur Autarite,
(*) Page 372. … c’est vous que je choisis, et je vous garde…
Spendius et les plus illustres de ses adversaires. Quant aux Mercenaires, comme ils ignoraient les conventions qui venaient de se conclure, l’arrestation de leurs ambassadeurs leur parut une trahison ; aussitôt qu’ils l’apprirent, ils coururent aux armes (*). Mais
(*) Page 373, § 2. Leurs compagnons, qui les attendaient, ne les voyant pas revenir, se crurent trahis…