jetèrent sur eux et en vinrent résolument aux mains. Mais voici que la cavalerie, tournant bride subitement, vint se ranger auprès des premières lignes ; voici que le reste de l’armée d’Hamilcar revenait au combat ; à cette vue, les Barbares, surpris par la manœuvre, au milieu de leur poursuite désordonnée, en furent réduits à la déroute : les uns, se rejetant sur ceux qui les suivaient, les entraînaient avec eux dans leur perte ; les autres, et ce furent les plus nombreux, furent écrasés par les éléphants ou anéantis par la cavalerie (*). Il resta sur le terrain près de six mille
LXXVII. Cependant, Mathos restait devant Utique, dont il continuait le siège ; il recommanda à Autarite, le chef des Gaulois, et à Spendius de ne pas perdre de vue Hamilcar : ils devaient fuir les plaines, à cause du grand nombre de chevaux et d’éléphants dont disposait l’ennemi, et suivre le pied des montagnes pour fondre sur les Carthaginois à la première occasion (*).
En même temps il envoya demander des renforts aux Numides et aux Libyens, en les suppliant de ne pas laisser passer une occasion si favorable à la conquête de leur liberté. Spendius leva donc, sur les diverses nations qu’il avait sous ses ordres, à Tunis, une troupe d’environ six mille hommes, et se mit à suivre les Carthaginois dans leurs évolutions, en utilisant la montagne. Il avait également avec lui les Gaulois d’Autarite, environ deux