Page:Flaubert - Par les champs et par les grèves.djvu/44

Cette page a été validée par deux contributeurs.
attendu la messe. — Notre joie dans les champs, portant le sac, retrouvant la liberté et le soleil. — Au bourg, après une omelette qui nous a paru excellente et des rognons délicieux, nous avons été dans le bois fumer sous les arbres.
Nort, indescriptibles fresques.
L’Erdre s’élargit tout à coup, gentille rivière avec de jolis aspects, des arbres dans le goût des vieilles gravures xviie siècle, où on voit un homme pêcher à la ligne en culottes courtes, en chemise bouffante au nombril, tandis qu’à côté de lui une bergère arrange des fleurs dans son tablier et qu’un chien est couché à plat ventre sur le foin. — Nous retrouvons sur le bateau les MM. de la Meilleraye, le gros beau et le petit cancre en lunettes, que nous avons vus tout à l’heure s’agenouiller dans l’église de Nort. — Canotiers peu habitués aux lorgnons. — Verrières. — Entrée à Nantes ; nous y travaillons depuis avant-hier matin. (13 mai, 10 heures, Nantes.)
Ce sommaire a été développé par Maxime Du Camp.