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XII

De Rennes à Vitré. — Diligence. — Jeune fille très légère qui filait de Rennes ; encore une faute de diagnostic. — Plaisanteries aimables sur les lanciers, la lance, le piston.
Vitré. — Douves devant l’hôtel Sévigné, grande maison blanche où nous sommes descendus. — Vieux château : deux tours à toit aigu ; à gauche, un bouquet d’arbres et tourelle carrée ; dans l’intérieur, puits très large. — Intérieur des maisons reçoit le jour d’en haut ; escaliers en bois, tournant carrément, comme à Morlaix, comme à Rennes. — Une rare émotion ; tours le long ou plutôt dans la ville. — Jolie route pour aller aux Rochers, à travers les bois : il n’y a pas de rochers aux Rochers. — Maison en angle : rotonde de la chapelle, cuisine honnête. — Salon au rez-de-chaussée. — Le portrait de Mme de Sévigné n’est pas l’original de Mignard à coup sûr ; plusieurs autres portraits de l’époque sont détériorés. — Chambre de Mme de S. : lit doré en damas rouge ; cabinet, bourdaloue en porcelaine peinte, fauteuil bas en tapisserie blanche et verte ; table de toilette, ustensiles en laque rouge, boîtes rondes, grosse brosse en crin blanc. — Pluie, lac, sous les arbres, sous la cahute des sabotiers, odeur des bois. — Table d’hôte : M. Menars, M. Marin, M. de Couesnon.
De Vitré à Fougères. — Normandie. — Notre conducteur nous parle du marquis de Letumière, père des propriétaires actuels des Rochers, qui le menaçait de son pistolet