Page:Flaubert - Par les champs et par les grèves.djvu/217

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
xve siècle surmontée d’un bonhomme coiffé d’un chaperon ; fenêtre dans le toit avec un pinacle d’où sortent de côté deux manières de gargouilles qui ne sont pas des gargouilles, un lion et un bonhomme. — Soleil et vent froid, campagne nue, courant d’eau, moulin, pierres ; chemin tout entouré de ronces de diverses espèces maigres, bruyère, etc., dont les formes se dessinaient sur le sentier blanc ; blés à tête blanche, blonds s’agitant sous le vent ; futaie à droite.
Château de Kerouseri. — Trois tourelles, mâchicoulis, appartements boisés, grande pièce avec des fenêtres rapetissées, donnant vue sur la mer ; pays plat, la mer au fond ; jardin délabré, pièce de blé entourée de roses ; un Avignonnais pour gardien ; puits à levier.
Kerland. — Entrée, porte couverte de lierre, tour pentagonale ; vieil escabeau en pierre ; grande chambre avec des restes de peinture au plafond sur le plâtre qui s’écaille ; ensemble gris, froid, ennuyeux, sombre ; toutes les pièces pleines d’outils, de bancs, d’ustensiles de campagne, un piège à loup dans l’embrasure d’une fenêtre.
À la fin de ce sommaire, Flaubert avait écrit les quelques notes suivantes :
Brest, mardi 29 juin, 3 h. 1/4 du soir.
Mot d’un troupier qui voyait la mer pour la première fois : « C’est curieux tout de même ! ça donne tout de même un aperçu de ce qui existe ! » (Belle-Isle.)

« L’amour est comme l’opéra ; on s’y ennuie, mais on y retourne. » Au bazar d’Ozai, 30 avril 1847.
(Blois, 1er mai.)

Les pigeons de Paphos ne sont souvent que des oies.