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de gauche (ayant le dos tourné au fort) est plus basse que celle de droite. Murs de quatre pieds d’épaisseur environ. La terrasse supérieure a une surface de 150 pieds de long sur 50 de large ; la seconde terrasse, plus large et plus longue, supporte celle-ci.

Derrière cette seconde, commencent les citernes, dont on voit le dessus, ça fait comme un hippodrome ; on a creusé les terres, évidemment. On ne connaît pas toutes les citernes, elles doivent aller souterrainement jusqu’au fond de l’excavation. À l’angle Ouest des citernes et le terminant, il y a un dôme de même travail que les citernes ; le dessus, le sommet est tronqué ; se terminait-il en pointe ? L’intérieur fait une rotonde, briques et blocage alternés.

Dans l’intérieur des citernes, partout, à chaque bassin, sous le stuc, deux rangs de briques à plat, supportant le blocage. Deux bas côtés, une nef, et les bassins sont transversaux, ils ne devaient communiquer que par les côtés. Les trous à la voûte laissent entrer le soleil ; des mouches bourdonnent, des herbes pendent par les trous, comme des lustres ; Khalifa, avec nos deux chevaux, est couché à l’entrée en pleine lumière ; un oiseau s’envole avec un bruit d’aile, un autre chante ; poussière très fine, silence, parois vertes sur les murs, de l’eau livide et épaisse dans quelques bassins.

Au-dessus des citernes, pente douce, éminence qui a une forme presque régulière.

Fouilles : mosaïques romaines communes, murs en stuc blanc, avec de larges bandes de chocolat en réchampi.